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Par titebordo le 24 Juin 2007 à 12:46Le cerf élaphe (Cervus elaphus) est un mammifère appartenant à l'ordre des ongulés, au sous-ordre des ruminants et à la famille des cervidés (porteurs de bois). Il vit surtout dans les forêts de feuillus mais on peut le rencontrer dans les forêts de conifères. Mâle et femelle brun-roux et plus gris en hiver, ont sur les fesses un miroir blanchâtre bordé de noir. La queue est courte. Les bois sont uniquement portés par les mâles. Ce ne sont pas des cornes, mais des ramifications osseuses qui sont remplacées chaque année. Contrairement à certaines idées reçues, le nombre d'andouillers (ramification des bois) n'a rien à voir avec l'âge : un jeune cerf de 4 ans peut avoir un nombre d'andouillers supérieur à celui d'un cerf beaucoup plus âgé. Le cerf pèse de 170 à 250 kg et la biche, sa femelle, de 90 à 130 kg. La hauteur au garrot (épaule) est de 1,20 à 1,50 m. Le faon tacheté de blanc est le jeune de l'année. Le cerf est capable de grands sauts, en hauteur (3 m) comme en longueur (plus de 10 m). Les sexes restent séparés pendant une grande partie de l'année. Les biches vivent en hardes avec des jeunes des deux sexes. Les jeunes mâles de plus de trois ans sont aussi en hardes mais les vieux mâles restent solitaires. Le cerf est surtout actif le soir et la nuit. Alimentation: Le régime alimentaire est varié, composé pour deux tiers d'herbacées et pour un tiers, de ligneux (issus du bois) et semi-ligneux ; les fruits sont également très appréciés (faines, glands, pommes...). Reproduction: Le brame, débute vers le 15 septembre et dure environ un mois. Suivant les régions, il peut avoir lieu un peu plus tôt. A cette période, le cerf, d'ordinaire très discret, émet de puissants sons appelés raires. Ces derniers sont utilisés pour appeler les biches et dissuader les concurrents. Le mâle rassemble les biches dans un harem. La reproduction concerne les cerfs adultes dominants, à partir de neuf ans, et les biches, dès la deuxième année. Ces dernières donnent naissance à un faon après huit mois de gestation. Statut légal: En France, le cerf est autorisé à la chasse : à tir, au fusil, à l'approche, à l'affût ou en battue, à tir, à l'arc, à l'approche, à courre avec équipage et meute de chiens. Répartition et effectifs: Actuellement, le cerf est présent dans toute l'Europe à l'exception des pays les plus nordiques comme la Finlande et l'Islande. En France, l'espèce sauvage est le cerf élaphe. Il existe d'autres espèces introduites comme le cerf Sika, originaire d'Asie plus petit et à la robe ponctuée de blanc. Actuellement, la disparition ne menace plus le cerf élaphe, présent dans la plupart des grands massifs. Il faut cependant être vigilant. Dans le passé, on a assisté à des régressions marquées ; ainsi moins d'un siècle après l'octroi du droit de chasser à tout citoyen sur ses propriétés, l'espèce a frôlé la disparition en certains endroits.: Objectif : l'équilibre naturel: Depuis la disparition du Loup, il n'y a plus de prédateurs assurant une régulation efficace. Seuls, le renard et le sanglier peuvent parfois prélever un faon. Les chasseurs se présentent comme pouvant se substituer aux prédateurs. Mais la chasse est facilement une menace car elle est le plus souvent une chasse de loisir et ses pratiquants recherchent avant tout leur plaisir. Deux cas extrêmes se présentent: L'espèce est favorisée, visant un plus gros rapport financier : la forêt devient parc d'élevage et d'abattage. La vente de bois est privilégiée, la faune est exclue pour qu'aucun dégât ne puisse être commis sur les plantations : la forêt devient un champ d'arbres. Dans les deux cas, nous sommes loin d'une gestion répondant aux exigences biologiques du cerf ou aux équilibres naturels. La régulation de l'espèce, si nécessaire, est un acte grave à prendre dans l'intérêt de l'écosystème forestier. Autres réflexions: L'apport hivernal de nourriture peut sembler bien, mais outre que les hivers rigoureux sont peu nombreux, cette nourriture accroît l'artificialisation de la forêt. Cet apport est préjudiciable à la nature. Mieux vaut des méthodes sylvicoles respectueuses des strates herbacées, broussailleuses et arbustives, fournissant aux cerfs de quoi pâturer. La libre circulation des animaux sur leur domaine vital est un impératif. Il est important de ne pas laisser d'autoroutes ou de voies ferrées sans passages pour la grande faune. Il est non moins important de ne pas ouvrir de pistes ou de goudronner les chemins qui permettent alors une pénétration toujours plus profonde en forêt au détriment de la vie intime des animaux.
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Par titebordo le 24 Juin 2007 à 12:32PETITE HISTOIRE DU CERF EN FORET DE TRONÇAIS: Au début du siècle, l'administration des Eaux et Forêts réintroduisit le cerf dans le massif, d'où il avait pratiquement disparu. Sa réintroduction fut une si grande réussite que, dans le années 1990, les cerfs devinrent trop nombreux et causèrent des dommages aux régénérations de hêtre. Seule une baisse de la densité de cervidés pouvait donc permettre de revenir à un équilibre sylvocynégétique acceptable. Comme le cerf ne connaît plus de prédateur naturel depuis la disparition du loup et du lynx, seul l'homme régule sa population par la chasse. Depuis 1992, des plans de chasse plus forts sont établis. L'équilibre reste fragile, mais la pression du cerf est acceptable pour la végétation forestière.
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Par titebordo le 23 Juin 2007 à 19:33La forêt de Tronçais Ancienne propriété des Ducs de Bourbons, le domaine de Tronçais est remis à la France par François Ier en 1528, date à laquelle elle appartient définitivement à l'Etat. Cette forêt, aménagée par Colbert en 1670, assura la production de bois de qualité supérieure pour la construction des navires de la Marine Royale. Patrimoine naturel remarquable pour ses chênes plusieurs fois centenaires, les promeneurs peuvent y croiser des sangliers, des chevreuils, des rapaces et des papillons rares mais aussi des cerfs à l'automne, chassés à courre en hiver. Des vestiges comme les nombreuses fontaines gallo-romaines ou encore des châteaux dissiminés parmi cette chenaîe invitent à la rêverie. De nombreux sentiers pédestres permettent de découvrir ces lieux enchanteurs. La forêt de Tronçais: Tronçais, forêt remarquable par son étendue et par la qualité de ses bois, est connue comme la plus belle futaie de chênes d'Europe. La journée, les forestiers s'activent pour guider, canaliser, toute la vitalité de la végétation et façonner, génération après génération, ces fûts irréprochables d'où sortiront les fameuses douelles de tonneaux qui font la réputation de Tronçais. Une forêt au coeur de la France : La forêt domaniale de Tronçais constitue dans le bocage bourbonnais un massif compact d'une superficie de 10583 ha. Elle occupe une position centrale en France, à proximité de Moulins, Nevers, Montluçon et Bourges. Le relief est peu accusé et le climat est de type continental à forte influence océanique. Mémoire de forêt: On ne peut parler de la forêt de Tronçais sans évoquer l'histoire des hommes qui depuis des siècles l'ont patiemment modelée, pour en faire aujourd'hui cette immense cathédrale de verdure où de nombreux admirateurs viennent se recueillir. Des futaies de chênes réputées: La forêt de Tronçais est réputée pour la qualité des chênes qu'elle produit. Compte tenu de l'étendu du massif, il est évident que la qualité du chêne n'est pas uniforme sur l'ensemble de la forêt, mais est liée aux stations forestières et à l'histoire sylvicole de parcelles. Sur le sentier des étangs : Des cinq étangs vous pourrez faire le tour: un petit sentier suit les détours des rives et vous entraîne dans les lieux les plus sauvages de la forêt. Chacun a son style, chacun a sa particuliarité, et toujours vous serez émerveillés. Petite histoire du cerf en forêt de Tronçais Au début du siècle, l'Administration des Eaux et Forêts a réintroduit des cervidés en forêt de Tronçais. Aujourd'hui, la population des grands cervidés s'est largement multipliée et s'est étendue dans le bocage et les forêts avoisinantes.
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Par titebordo le 23 Juin 2007 à 19:22Situé au coeur de la forêt de Tronçais qui s'étend sur près de dix mille hectares à égale distance de Bourges, Montluçon et Nevers, le village de Hérisson semble bien paisible. Au creux d'une boucle de la rivière Aumance, la petite cité médiévale offre un intérêt historique et archéologique remarquable. La forteresse des Bourbons Le château actuel de Hérisson remplace un donjon des Xème et XIème siècles. Face à la zone d'influence anglaise pendant la Guerre de Cent ans, la construction d'une fortification fut imposée par les Ducs de Bourbons. Jusqu'au XVIIème siècle, la cité subit de nombreux sièges. La citadelle était composée de trois parties : la basse et la haute cour et un donjon carré de 30 m de haut et de deux tours. Une chapelle, des logements et des écuries composaient la basse-cour. Les visiteurs peuvent facilement imaginer le pont levis qui permettait d'accéder à la haute-cour. Aujourdhui, les ruines forment un impressionnant pentagone de 70 m sur 30 m environ. En grimprant jusqu'à la haute-cour, la vue d'ensemble sur le vieux Hérisson et ses anciens remparts ravira les amoureux des vieilles pierres qui ne résisteront pas à leur appel. Un patrimoine médiéval: La vieille ville s'est développée au pied de la forteresse, ceinturée à l'époque par une muraille de 22 tours. Trois portes fortifiées donnaient accès aux trois rues principales qui se rejoignaient au pied de la Collégiale Saint-Sauveur. Les étroites ruelles mènent les visiteurs à la découverte d'un patrimoine médiéval de toute beauté. De nombreuses maisons anciennes typiquement bourdonnaises des XVème, XVIème et XVIIème siècles, jalonnent la rue Jean Jaurès. En empruntant la rue de l'Enfer ou celle de l'Abbé Aury, une multitude de détails architecturaux témoignent du style médiéval. Un détour par la Porte de l'Enfer, l'une des trois portes de la ville, s'impose : une Vierge placée sous la voûte protégera les passants du mauvais sort. Une fois cette précaution prise, une balade sur les quais de l'Aumance permettra de bénéficier d'un magnifique point de vue sur les restes des remparts et les vestiges des 5 tours qui protégaient la cité. Aux alentours du village, une forêt, elle aussi chargée d'histoire, séduira les promeneurs.
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