Les Louit, négociants, armateurs et industriels de l'alimentaire : Les Louit sont des gascons originaires de Jegun dans la campagne du Gers et de l'Armagnac, près de Vic-Fezensac.
L'un d'eux, Jean, émigre avant la Révolution et se marie à Nérac. La dynastie des Louit commence avec son fils Joseph Louit, né à Grand Nérac en 1770, élevé à Bordeaux par son oncle Paul, déjà commerçant. Joseph Louit se lance à Bordeaux dans le commerce de la morue. Rue de la Roussille (morue en gascon), il fait fortune.
Bordeaux est alors un port marchand qui pratique le commerce triangulaire avec l'Afrique et les Antilles.
La ville fournit, entre autres denrées, le poisson séché, que consomment les esclaves noirs dans les plantations des Caraïbes. Le commerce triangulaire est source d'immenses richesses. Au XIX° siècle, Bordeaux passe de 45.000 à 110.000 habitants.
A Bordeaux, on pratique le négoce de la morue, le poisson préféré des habitants de la région, excellente source de protéines, depuis au moins le XIV° siècle. Le père de Michel Montaigne a édifié sa fortune avec la morue, rue de la Rousselle, lui aussi. Il fut maire de Bordeaux.
Les bateaux morutiers et terre-neuvas s'ancrent dans le port de la lune. Des gabarres transportent la morue salée «verte» sur les quais. A partir de 1830, ils la débarquent plus amont, à Bègles.
Joseph Louit meurt en patriarche, à 102 ans, comblé de biens et d'honneurs.
Ses descendants vont poursuivre une belle ascension financière et sociale.
Les fils Louit se diversifient dans l'épicerie et les conserves. Ils deviennent les premiers en France et en Europe dans la production et la commercialisation du chocolat et de la moutarde.
La chocolaterie Louit occupait à Bordeaux l'emplacement actuel de FR3 Aquitaine. Au milieu du XIX°, la maison de commerce et de conserves alimentaires Louit fondée en 1825 est titulaire de 60 médailles et diplômes d'honneur.
Les Louit sont à la tête de la plus grande industrie du sud-ouest. Elle perdurera jusqu'à la fin de la guerre 1940-1945 puis elle disparut anéantie par les difficultés d'approvisionnement de la moutarde et les ambitions financières d'un directeur de l'époque.
Emile Louit est décoré de la légion d'honneur par Napoléon III. Il donne à Bordeaux un journal (le Journal de Bordeaux, 1861), un théâtre bâti en 1868 (le théâtre Louit), un grand magasin, (Les Folies bordelaises, à l'actuel emplacement des Nouvelles Galeries)... Il est décoré de l'ordre d'Isabelle la catholique et de la Légion d'honneur.
Joseph Louit né le 18/08/1865 à Bazas qui gérait alors la «maison Louit frères et compagnie » dont « le cacao Louit pur, préparé sans produits chimiques... le chocolat fondant à croquer à la vanille, à la noisette, au café» sont célèbres dans les affiches et la publicité de l'époque.
En 1893, Joseph épouse Marie Josèphe Jeanne Valentine Bonhomme de Montaigut qui meurt jeune dans un accident de voiture, (en 1904 ?).
Il épouse en secondes noces Marie Charlotte Léonie Bonhomme de Montaigut (sa belle-sœur ?).
Joseph a 4 enfants de son premier mariage et 3 de son second.
MON PERE EST LE DERNIER DES SEPT ENFANTS (né en 1912 et décédé en 1973).