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  • Les lits ont connu des formes et des tailles différentes. Les premiers sont faits d'un empilement de paille. Ils sont par la suite surélevés pour éviter la poussière, le froid et les rats, vecteur de maladies comme la peste. La monture du lit peut être faite de bois ou de métal. Celle-ci encadre un sommier fait de lattes de bois ou de métal et pouvant être muni de ressorts. Dans l'Antiquité: Les riches Romains mangeaient sur des couches et dormaient de même, au besoin, recouverts de draps de lin. Plus généralement, on dormait sur de simples tapis ou nattes faits de fibres, de laine ou de crin, en se couvrant de couvertures faites de feutre ou de laine, éventuellement agrémentées de cotonnades, de fourrures ou même de soieries (selon la bourse et le climat). Du Moyen Âge à la révolution industrielle : Les lits étaient de simples caisses de bois garnies (ou non), plus tard recouverte d'un matelas. Originellement ce sont des sacs, faits de paille pour la majorité, de plumes pour les plus riches. Au fil du temps, le fourrage est remplacé par des textiles ; depuis le coton jusqu'aux fibres artificielles. Les plus fortunés dormaient sur des matelas faits de lin (comme les draps) et bourrés de duvet d'oie ou de canard, dans des lits de bois à baldaquin. Les classes moyennes dormaient sur des matelas faits d'un feutre fin (comme les draps) et bourrés de laine de mouton cardée, de crin ou de plume d'oie ou de plume de canard. Si les lit-armoires sont très en vogue dans certaines régions françaises (Bretagne, Poitou, Auvergne), il faut généralement se contenter de simples banquettes, parfois garnies de bas flancs. Les plus pauvres dormaient souvent tout habillés sur des litières faites de foin ou sur des matelas posés à même le sol, faits d'un sac de bure, bourré de paille de blé ou de son (les fameuses paillasses) de copeaux de bois ou de feuilles de fougère. Ces matériaux, sains mais rustiques, avaient l'avantage d'absorber l'humidité et d'isoler des sols froids. Ils apportaient donc un certain confort. Dans les fermes, on dormait le plus près possible de l'âtre, dans la salle commune. Dans un coin, la mère de famille enfantait, dans un autre un aïeul s'éteignait, alors que dans un lit nuptial de jeunes mariés s'ébattaient. Mais si l'on était puni, on passait la nuit à l'étable. De la révolution industrielle à nos jours : L'emploi du sommier, qui n'était au départ qu'un simple treillis de branches entrelacées, tend à se généraliser. On en trouve à lattes, à ressorts, à treillis de toile. Si la forme des lits a suivi les modes et styles (Louis XV, Empire, Louis-Philippe, bateau), la nouveauté consiste surtout à employer de nouveaux matériaux. L'emploi du fer et de l'acier concurrence le bois et le cuivre et permet en outre la fabrication de ressorts hélicoïdaux ou à boudins qui augmentent le confort du couchage. Le coton prend une place prépondérante pour les draps et les enveloppes de couettes ou de matelas. Accessoirement, le kapok remplit duvets et matelas bon marché. À partir de 1900, avec l'introduction des fibres de viscose (fibranne, mais aussi rayonne ou soie artificielle) les fibres synthétiques tendent à prendre une place prépondérante . Le lit de la révolution industrielle à nos jours : Ces meubles, qui étaient plutôt petits (à la taille des gens mais aussi pour mieux garder la chaleur) tendent à s'agrandir. À côté des lits traditionnels, apparaissent le lit cage et le cosy mais aussi les lits escamotables : canapé transformable, fauteuil-lit, lit vertical, lit gigogne, et pour les scouts et les soldats, les lits de camp qui ont l'immense avantage de pouvoir se transformer facilement en brancards. Pour les enfants, le traditionnel lit à barreaux verticaux est suivi du lit en toile, matelassé, pliable (le lit-valise). Dans les hôpitaux, on trouve les lits électriques, sur coussin d'air ou flottant sur un coussin d'eau, très utiles aux grands brûlés et aux polyaccidentés. Les matelas: Ils sont en coton ou en fibres synthétiques : Matelas à ressorts, remplis de laine ou d'un mélange crin-laine. Matelas en mousse de polyester. Couvertures: Couvertures proprement dites, en laine (mouton, mohair) mais le plus souvent en matières synthétiques (acrylique, polyamide, polyester) Couettes et housses de couettes. Édredons, courtepointes, couvre-pieds. Couvre-lits : jeté de lit, dessus-de-lit. Draps: Ils sont faits de coton, de lin, de métis (tissu réalisé avec une chaîne en coton et une trame en lin, avec un minimum de 40% de lin), de soie ou de matières synthétiques.

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