• Morgan était la plus connue et la meilleure des 3 roues anglaises qui eut du succès tant que dura la taxe sur les CV. Le tricycle à deux places de M. F.S. Morgan fut aussi le premier dans son genre, il fut fabriqué en 1910. A l'avant d'un châssis en tubes de métal se trouvait un moteur J.A. P. de motocyclette, V-twin, 1100 cm3, à soupapes latérales, refroidi par air et monté transversalement. La transmission s'effectuait par crabotages et par chaînes, donnant deux vitesses avant. La direction était directe. Les roues avant avaient une suspension avant indépendante, par colonnes coulissantes et ressorts hélicoïdaux. Le rendement de ce tricycle était excellent grâce à une certaine puissance alliée à un faible poids, en outre, il était plus sûr que la plupart des 3 roues car sa tenue de route était au-dessus de la moyenne. A cause de cette qualité, les sportifs appréciaient la Morgan, et la firme sortit en 1914 le modèle Grand Prix (la première Morgan de course à être cataloguée) spécialement pour eux. Peu de temps après, la firme répertoria une fort petite quatre places, précurseur du modèle Famille des années 20. Après la première guerre, Morgan continua à servir tous les marchés. Les noms changèrent mais le modèle sport ou Standard était l'ordinaire deux places, livrable aussi en modèle de Luxe ; le modèle Famille était le plus spacieux et l'Aéro à l'arrière allongé, appelé plus tard le super sport était le modèle Morgan destiné à atteindre une grande vitesse. La plupart des moteurs, refroidis par eau ou par air au choix du client, étaient fournis par J.A,P, ou par Blakburne pour les modèles de course. A partir de 1925 tous les modèles de course furent équipés d'un moteur à soupapes en tête. En 1927 la super Sport en condition normale pouvait atteindre 126 km/h tandis que les modèles moins sportifs avaient maintenant un freinage sur roues avant à dilatation interne, et démarrage électrique, en 1929 vinrent s'ajouter une direction démultipliée et trois vitesses avant - Malgré cela Morgan perdait des clients qui préféraient des voitures de sport bon marché comme la M.G. modèle M. A partir de 1931 la firme offrit une boite normale trois vitesses et une marche arrière (mais encore à transmission secondaire par chaîne), après 1932 cette boite devint standard et au lieu du moteur bi-cyl. le client pouvait obtenir un moteur Ford modifié 4 cyl. et 8 CV. En 1936, Morgan sortit sa première 4 roues, l'excellente petite 4/4, équipée d'un moteur Coventry-Climax 4 cyl., 1122 cm3, à soupapes d'admission en-tête, qui donnait 34 CV et pouvait atteindre 122 km/h. Cette voiture était légère et conservait la suspension avant indépendante Morgan, aussi, son rendement et sa maniabilité étaient bons. Les bi-cyl. furent répertoriées jusqu'en 1939. Un peu avant la deuxième guerre, la 4/4 changea de moteur, et hérita d'un moteur Standard l0 CV, 1267 cm3, à culasse à soupapes en-tête. Quand Morgan ne put plus se procurer ce moteur, à partir de 1950, la firme utilisa un moteur standard Vanguard mis au point, de 70 CV, le rendement de cette voiture, rebaptisée Morgan Plus Four, en fut amélioré et en 1954 quand le moteur Triumph TR2 de 90 CV fut utilisé, la vitesse maximum s'éleva pour la première fois à 160 km/h. Depuis la sortie de la Plus Four il n'y avait plus de petite Morgan et en 1955 la Série 2 4/4 franchit le pas. Cette Série 2 était équipée du moteur Ford Ten 1172 cm3. à soupapes latérales. qui était très solide et avait équipé la Morgan 54 (la dernière trois roues qui fut fabriquée jusqu'en 1950). La voiture de la Série 2 était une sport bon marché, plaisante et d'un fonctionnement sûr, elle fut ensuite dotée d'un moteur Ford 105 E à soupapes en-tête. La dernière version est équipée d'un moteur Ford 64 CV (ou 83 CV pour le modèle de course), d'une boîte 4 vitesses synchronisée, de freins avant à disques et bien sûr de la traditionnelle suspension Morgan. La Plus Four hérita du moteur 100 CV de la Triumph TR3 et des freins à disques ; puis du moteur de la TR4. En 1967 elle était livrable avec un rendement allant jusqu'à 118 CV sur la Super Sports. Le Plus Four Plus, coupé moderne qui sortit en 1964, interrompit la tradition Morgan. La firme n'en fabriqua que 50 modèles jusqu'en 1966. En 1968, toujours avec la même carrosserie, Morgan présenta le Plus 8 dotée d'un moteur 3,5 l Rover. La production actuelle est de 450 voitures par an pour toute la gamme.

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  • En 1886 l'inventeur allemand Gottlieb Daimler invente le moteur à explosion avec Nikolaus Otto et Wilhelm Maybach chez Deutz AG puis fonde la société Daimler en 1890 avec Wilhelm Maybach (ingénieur en chef) et son fils Paul Daimler qui lui succédera après sa disparition en 1900. En 1902 Emil Jellinek, le plus important concessionnaire d'automobile Daimler de la Riviera du début du XXe siècle dépose et protège officiellement et légalement la marque commerciale " Mercedes " du prénom de sa fille alors âgée de 13 ans et signe un " contrat d'exclusivité commerciale " pour les automobiles Daimler pour l'Autriche-Hongrie, la France, la Belgique et les États-Unis. Il fait légalement modifier son nom en " Emil Jellinek-Mercedes ". Il fait construire par Paul Daimler et Wilhelm Maybach de Daimler les premières Mercedes 35 HP de course et Mercedes Simplex qu'il se charge de commercialiser et entre au conseil d'administration de Daimler. . En 1909 Mercedes dépose la célèbre étoile à trois pointes pour représenter les trois voies que Gottlieb Daimler avait choisies pour ses moteurs : terre, mer et air, emblème de toutes ses voitures à partir de 1911. En 1924 Daimler met ses intérêts en commun avec " Benz & Cie " de Carl Benz puis fusionne en " Mercedes-Benz AG " en 1926 Pendant la Seconde Guerre mondiale, Mercedes-Benz a exploité des travailleurs soviétiques et français à partir de 1941, dont la force de travail devint rapidement indispensable au fonctionnement de l'entreprise, qui équipait la Luftwaffe et la machine de guerre allemande. Les conditions de travail étant très dures, des grèves eurent lieu, et les protestataires furent envoyés en camps de concentration. En décembre 1944, Mercedes-Benz exploitait 26 958 travailleurs forcés, 4 887 prisonniers de guerre, sans compter ceux qui s'étaient échappé, étaient morts ou avaient été envoyés en camps de concentration. Pendant la guerre, les usines de Untertürkheim avaient été bombardées, obligeant l'entreprise à se concentrer sur d'autres produits, dont des bicyclettes. La production d'automobiles reprend dans les usines de Sindelfingen, ayant survécu aux bombardements.

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  • Le premier départ incendie Delaunay-Belleville 1923 ........ Depuis l'arrivée de l'automobile, les sapeurs-pompiers communaux utilisent toutes les possibilités pour s'équiper d'un véhicule carrossé à leur manière. Entre les deux guerres ils se retrouvent dans une situation de grande pénurie, le matériel ayant survécu était très usé, les moyens automobiles rares et coûteux. Pour parer à ces problèmes, les sapeurs-pompiers acquièrent des "voitures de maître", véhicules puissants et robustes mais anciens. Ils les adaptent au service incendie pour permettre le transport du personnel, du matériel d'intervention et de tracter les motopompes. Ils avaient créé les "premiers départs incendies". L'achat s'effectuait souvent sur leurs propres deniers ou avec le produit de la vente des calendriers. C'est ainsi que l'on retrouve des voitures de marques prestigieuses, comme Delaunay-Belleville, Rochet-Schneider, Hispano-Suiza etc. ayant appartenu à des personnalités pour terminer leurs carrières dans des corps de sapeurs-pompiers. C'est dans de telles conditions, avec l'aide de la population, que le corps de Montalieux Vercieu (38) s'est rendu acquéreur en 1932 d'une de ces splendides voitures de maître. Achetée aux établissements Diederich de Jallieu, cette Delaunay-Belleville de 1922, type ME de 26 CV, est équipée d'un moteur 6 cylindres en ligne. Elle fut construite à 6 exemplaires pour la France dont deux pour cette entreprise. Après transformation de la partie arrière par M. Marius COTTIER, charron et sapeur-pompier, ce véhicule transporte 12 personnes, le matériel d'intervention, un brancard pour l'assistance aux victimes et permet de tracter une motopompe De Dion Bouton. C'est à l'arrivée d'un FPT Berliet en 1959 que la Delaunay est retirée du service. Cette société automobile de St. Denis, connue au XIXème siècle pour la construction de locomotives et chaudières, pris une place prépondérante dans la catégorie des voitures de luxe et de tourisme de la "Belle- Epoque". Les Delaunay-Belleville furent considérées par beaucoup comme les meilleures voitures du monde, tant leur marche était silencieuse et leur mécanique perfectionnée. Elles eurent l'insigne d'honneur d'être les voitures préférées du Tsar de Russie Nicolas II et de plusieurs autres souverains. Des grands hôtels parisiens les utilisèrent pour transporter leurs clients. Leur radiateur arrondi rappelle étrangement les origines de la firme.

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